La servante écarlate de Margaret Atwook – Avis

En seulement deux ans, entre 1985 et 1987, ce roman dystopique de Margaret Atwood a reçu trois différentes distinctions et a terminé finaliste de trois autres prix. Logiquement, le livre est un véritable chef-d’œuvre, car l’auteur y a mis non seulement du talent, mais aussi et surtout du cœur. D’ailleurs, il existe un film adapté à cet ouvrage qui montre la marginalisation de la femme sous une forme relativement atroce. Quoi qu’il en soit, rien ne vaut l’expérience d’une lecture personnelle des différents tomes de ce roman afin de comprendre réellement l’histoire de La servante écarlate à travers les mots de l’une des plus grandes écrivaines de tous les temps.

La servante écarlate : un futur à l’atrocité retentissante

À travers cette œuvre, Margaret Atwood dépeint un monde dans lequel les règles sociales sont entièrement brisées et où seulement une poignée de femmes ont le droit à la liberté et peut profiter d’une vie épanouie. C’est la lecture idéale pour découvrir des histoires sensationnelles à travers des livres de science-fiction.

Le régime Gilead : une classification sociale

Defred est le personnage principal du livre et la narratrice de l’histoire. La jeune femme présente, page après page, un monde sans doute très différent de l’époque moderne, ses propres idéologies, mais aussi les caractéristiques, du moins les règles qui régissent sa société, son régime, son pays. En effet, Defred est une citoyenne de la “République de Gilead”, laquelle a substitué aux États-Unis d’Amérique.

Le roman est bien sûr dystopique, mais son contenu est indiscutablement très captivant pour tous les peuples du monde. Clairement, l’auteure présente un futur certainement irréalisable dans lequel l’équilibre entre les croyances religieuses et les règles politico-sociales est nettement corrompu.

Defred fait la lumière sur une société qui tend vers la perte de son humanité, un univers dans lequel les individus sont classés socialement selon leurs richesses et leur pouvoir. Particulièrement, les femmes sont complètement dévalorisées et chosifiées. Dans le roman, on peut distinguer plusieurs classes qui désignent parallèlement l’importance de la femme dans la société.

La Servante écarlate - Nouvelle traduction

Les épouses sont en tête de liste dans ce classement et sont d’ailleurs les seules à avoir un minimum de liberté. Les Marthas sont un peu comme les domestiques de l’époque actuelle, sans forcément en être identiques. Elles s’occupent de l’entretien de la maison et de la cuisine. Les Éconofemmes appartiennent à la catégorie des prolétaires. Ce sont en effet les épouses des hommes pauvres. Elles jouent plusieurs rôles à la fois : Épouse, Martha et servante.

Par ailleurs, il y a les Tantes, qui ont plus ou moins un certain contrôle sur les Servantes. Ces dernières sont toujours vêtues de robes écarlates, ce qui inspire d’ailleurs l’auteure pour le titre de l’ouvrage. Les servantes sont chargées de procréer. Enfin, au bas de l’échelle, les Jézabel qui sont des prostituées très appréciées des commandants, quand bien même elles sont illégales.

Quant aux autres femmes, elles sont traitées comme des esclaves et contraintes à manipuler les déchets toxiques dans les “Colonies”. Les femmes en question sont principalement des vieilles, des infertiles et souvent atteintes de pathologies particulières.

Defred : De mère de famille à servante

Defred, la narratrice est elle-même une servante, “la propriété” de Fred, un autre personnage de l’histoire. Les servantes ne servent qu’à procréer, elles n’ont donc pas le droit de séduire. C’est le cas de Defred qui livre graduellement toute son histoire. L’héroïne raconte ses souvenirs de famille, car  avant d’être transformée en Servante, elle en avait une.

Elle avait un époux, Luke, une amie, Moira, une mère et une petite fille qu’elle aime et affectionne avec un grand cœur. Margaret Atwood a employé une technique de narration spécifique, en alternant les histoires passées de Defred avec celles actuelles. Le résultat obtenu est d’ailleurs très intéressant. Elle arrive à produire à la fois une pluralité d’émotions chez le lecteur.

Notes historiques: la partie finale

Dans cette dernière partie, Margaret Atwood s’est contentée de faire un compte rendu des divers procès-verbaux ayant marqué le douzième colloque d’études Gileadiennes. Organisé le 25 juin 2195 à l’université de Denay, c’est cet événement qui a permis de faire la lumière sur le récit incroyable de la Servante écarlate.

Margaret Atwood: sa vie

Native d’Ottawa, Margaret Atwood est la fille de Carl Edmund Atwood et de Margaret Dorothy Killiam. Durant toute son enfance, son père zoologue l’a associé à de nombreuses expéditions en pleine nature. Évidemment, la petite fille de l’époque a développé une certaine passion pour tout ce qui est lié à la protection de l’environnement.

Cependant, à l’âge de seize ans, elle s’est découvert une nouvelle passion centrée sur l’écriture. Elle décida donc d’en faire son principal métier. En 1957, Margaret se lança dans des études au collège Victoria à l’université de Toronto. Lesquelles études sont bouclées par un baccalauréat en arts et une licence en anglais.

Bien entendu, l’écrivaine s’est construit quelques bases en philosophie et en français. Tout ceci lui permet d’affiner son imagination et d’écrire des livres toujours plus captivants les uns après les autres. Naturellement, elle a poursuivi ses études, mais cette fois-ci dans une des plus grandes universités de la planète, celle d’Harvard.

En effet, elle a obtenu une bourse Woodrow qui lui a permis de s’inscrire au Radcliffe College. À l’issue de ce deuxième parcours, Margaret décrocha sa maitrise en anglais en 1962. Par ailleurs, durant toute sa carrière d’écrivaine, Margaret a été primée des dizaines de fois pour l’originalité de ses ouvrages et pour tout le travail global qu’elle a accompli dans l’univers de la littérature.

La servante écarlate de Margaret Atwood : les livres similaires

L’histoire contée par Defred dans le livre est indiscutablement très intéressante. Cependant, il faut dire qu’il existe d’autres ouvrages qui s’inscrivent dans une démarche similaire, non pas forcément dans le fond, mais sur un plan structurel.

D’ailleurs, les personnes qui ont lu et apprécié La servante écarlate de Margaret Atwood recommandent vivement d’autres ouvrages similaires aux lecteurs intéressés. Parmi ces œuvres, on peut citer :

  • « Une chambre à soi » de Virginia Woolf
  • « Le meilleur des mondes », d’Aldous Huxley
  • « Farenheit 451 », de Ray Bradbury
  • « Moi, Tituba sorcière » de Maryse Condé
  • « S.O.S. Bonheur », de Griffo et Van Hamme

Bien entendu, il existe beaucoup d’autres romans dans le même ordre d’idées en édition unique et en série à lire.

Lire La servante écarlate de Margaret Atwood : les avantages

Sans doute la dystopie la mieux structurée de son temps, La servante écarlate de Margaret Atwood est un livre écrit dans un niveau de langue accessible à tous. Il rend compte d’une tout autre facette du pouvoir, mais surtout de la place de la femme dans la société.

L’auteure a employé un style et une technique de narration très digeste. Idéale pour passer le temps, mais aussi pour étancher votre soif littéraire, ce livre très inspirant est à lire sans modération.

Acheter La servante écarlate de Margaret Atwood : gamme de prix

Pour avoir le livre en format Kindle, vous devez prévoir entre 8 euros et 10 euros. En revanche, le format de poche vous coutera entre 12 et 15 euros. Selon les applications et les plateformes d’achat utilisées, le prix de la version audible varie. C’est également le cas de toutes autres versions du livre. Cependant, prévoyez une moyenne de 20 euros pour obtenir l’œuvre en version audio.

Avis global

Ce livre a rencontré un franc succès même s’il traite d’un sujet à priori utopique. D’ailleurs, le fait qu’il ait été adapté à une série télévisée est une preuve irréfutable de l’originalité de son contenu. Tous les passionnés de littérature devraient prendre le temps d’étudier cette œuvre pour en tirer des enseignements certainement bénéfiques.

En conclusion, il faut dire que ce livre permet d’avoir une autre vision du futur imaginaire qu’on se fait. Il se base plus sur le pouvoir et la remise en cause de l’humanité de l’Homme que sur les conséquences environnementales. Les avis sur la fin de l’œuvre ne peuvent naturellement pas être unanimes, mais sa spécificité par rapport aux ouvrages similaires est indiscutable.

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